Le décrochage scolaire
Près de 6 % de jeunes âgés de 14 à 24 ans en décrochage scolaire
Un décrochage scolaire moins présent
dans la région qu’au niveau national
La lutte contre le décrochage scolaire (1) est une priorité nationale, renforcée par la mise en place le 1er septembre 2020 de l’obligation de formation des jeunes de 16 à 18 ans.
En 2019, en Pays de la Loire, 5,9 % des jeunes âgés de 14 à 24 ans sont en décrochage scolaire soit 29 000 jeunes, un niveau inférieur à celui de France métropolitaine (6,7 %). Sur 10 ans, ce taux est stable en France métropolitaine alors qu’il baisse légèrement dans les Pays de la Loire (-0,8 point).
La région se place parmi les territoires les moins impactés par le décrochage scolaire, au 3e rang derrière la Bretagne et l’Ile-de-France. Les Hauts-de-France sont les plus concernés (9,4 %).
Le décrochage scolaire dans les régions de France métropolitaine en 2019
Un niveau de décrochage disparate dans la région, plus présent à l’est
Les territoires se situant à l’ouest des Pays de la Loire connaissent une proportion de décrocheurs inférieure à la moyenne régionale (5,9 %). A l’opposé, les décrocheurs sont plus présents aux périphéries nord et sud de la région ainsi qu’à l’est, et particulièrement en Sarthe.
La Sarthe est le département le plus concerné par la problématique du décrochage scolaire : la part de décrocheurs dépasse la moyenne nationale dans 10 des 16 EPCI. Dans le Maine-et-Loire, la CA Saumur Val de Loire est également fortement impactée avec 10,5 % de jeunes décrocheurs de 14 à 24 ans (1 200 jeunes).
Au final, le risque le plus faible de décrochage se situe autour des villes principales des agglomérations. Le revenu des habitants y est plus élevé et concentre davantage de parents diplômés du supérieur et davantage de cadres (1/3 des familles de la région).
Les décrocheurs scolaires dans les intercommunalités des Pays de la Loire en 2019
Le décrochage scolaire concerne plus souvent les garçons et les jeunes majeurs
En 2019, avec 8 décrocheurs sur 10, les jeunes majeurs sont plus concernés par le décrochage scolaire. De même ce sont plus souvent des garçons (6,9 %) que des filles (4,8 %) qui sont les plus touchés.
Les mineurs sont également impactés : parmi l’ensemble des ligériens de moins de 18 ans, 3 % sont des décrocheurs, soit 5 260 jeunes.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène : les lacunes scolaires, le rejet de l’institution, l’envie de gagner sa vie rapidement. Mais il existe aussi des facteurs extérieurs à l’environnement scolaire dont les principaux sont :
- la composition familiale : un jeune vivant en famille monoparentale a une probabilité plus élevée de décrocher qu’un jeune vivant avec ses deux parents.
- le niveau de diplôme des parents : un enfant de parents cadres ou professions intermédiaires a un risque plus faible.
La probabilité de décrocher s’accentue ainsi dans les classes sociales aux revenus faibles. En effet, le manque de ressources et de moyens pour accompagner un élève dans sa scolarité peut affecter sa réussite.
Le décrochage peut aussi se produire pour d’autres raisons :
- une maternité précoce (la Sarthe est le département dans la région où la part de mères de moins de 20 ans est la plus élevée)
- ou encore la santé mentale des jeunes (syndrome dépressif notamment).
Le décrochage a pour conséquence de freiner l’insertion professionnelle du jeune, se traduisant par plus de chômage, et pouvant le conduire vers des emplois précaires mettant en péril son avenir professionnel et son intégration dans la société.
Le décrochage scolaire
(1) Processus qui conduit des jeunes à quitter le système de formation initiale sans avoir obtenu de diplôme national ou un titre professionnel.
Les décrocheurs sont les jeunes âgés de 14 à 24 ans sans diplôme (ou titulaire du diplôme national du brevet) et non inscrits dans un établissement d’enseignement. Source : Insee